#1 : Mieux travailler ensemble demain : Révolution soft skills
Encore confidentielles il y a quelques années, les soft skills ont désormais le vent en poupe.
Mieux, certains ne jurent plus que par elles.
Alors, phénomène de mode, nouvelle tendance managériale ou véritable solution pour grandir
aujourd’hui et perdurer demain ?
Adaptabilité, esprit d’équipe, intelligence émotionnelle, sens de l’écoute et du collectif,
communication empathique…Gros plan sur ces compétences pas comme les autres qui font la
part belle au capital humain.
Un peu de douceur dans ce monde de brutes
On les appelle « compétences personnelles, relationnelles, comportementales » ou encore
« compétences douces » par opposition aux compétences dures ou hard skills, ces
connaissances techniques spécialisées apprises sur les bancs de l’école ou acquises en
formation, bien souvent sanctionnées par un diplôme et sur lesquelles les entreprises, il y a
peu encore, misaient pour recruter leurs talents.
Mais alors que les hard skills sont facilement identifiables et
mesurables, les soft skills sont plus impalpables et ne se prêtent pas au
jeu de l’évaluation avec autant de bonne volonté.
Et c’est compréhensible après tout, on n’apprend pas à avoir confiance en soi ou à être créatif
comme on apprend une récitation.
Reflet de notre manière d’être et de fonctionner, les soft skills s’enracinent dans la petite
enfance, se développent (si tant est que le contexte familial, social et économique le permette)
et s’affinent au gré de nos différentes expériences de vie.
Les robots ne prendront pas le pouvoir !
Le monde dans lequel nous évoluons est en perpétuelle transformation. Le changement
devient permanent et les nouvelles technologies qui colonisent presque tous les territoires
modifient notre façon de travailler.
Déjà, l’intelligence artificielle, le numérique ou encore l’automatisation des processus ont
modifié le visage de l’emploi.
Mais si les robots peuvent remplacer certains gestes techniques habituellement réservés à la
main de l’homme, ils ne feront jamais le poids (en tout cas pour l’instant) face à la multitude
de compétences comportementales clés que nous pouvons leur opposer. Ouf ! l’honneur est
sauf…
Demain, c’est déjà aujourd’hui
Mais plutôt que de cliver et d’opposer, les soft skills apparaissent comme un atout
indispensable pour faire face au monde du travail de demain avec lequel les entreprises et les
collaborateurs vont devoir composer.
Un monde où les machines, l’intelligence artificielle et l’intelligence humaine seront amenées
à cohabiter et qui n’est plus si loin.
Et il en faudra des compétences comportementales et relationnelles
pour orchestrer ces nouvelles forces en présence, pour coordonner les
équipes, prendre des initiatives ou encore résoudre des problèmes
complexes ; un précieux savoir-être qui touche aussi bien au collectif
qu’aux qualités individuelles de chacun (autonomie, créativité,
adaptabilité…).
Savoir-faire et savoir-être : un duo gagnant !
Ainsi, les soft skills sont-elles en passe d’acquérir toutes leurs lettres de noblesse auprès des
organisations qui ont bien compris que pour gagner en performance et en compétitivité, il ne
faudra désormais plus plébisciter uniquement les connaissances techniques au cours des
processus de recrutement.
Alors, sur quelles compétences douces les entreprises vont-elles devoir
compter pour que la success story soit au rendez-vous ?
Petit tour d’horizon non exhaustif :
- Le leadership partagé
- L’adaptabilité et l’agilité
- La créativité
- La prise d’initiative
- La résolution de problèmes
- L’esprit critique
- La confiance
- L’intelligence émotionnelle
- La communication
- La résilience
- La gestion du temps et du stress…
Autant de qualités personnelles potentiellement en sommeil en chacun
de nous et qui ne demandent qu’à être révélées et à s’exprimer. De quoi
booster la motivation et l’engagement de n’importe quel collaborateur.
Sandra TORTORICI
#2 : Pourquoi la personnalisation de la formation est-elle un facteur d’engagement ?
27% des salariés interrogés citent spontanément la personnalisation de la formation comme
premier vecteur de motivation.
La formation doit permettre à chacun de progresser tout au long de sa carrière et de
développer son employabilité. C’est un élément essentiel pour les valoriser dans leur métier et
les mobiliser au sein de l’entreprise. Pour autant les collaborateurs, de par leur vécu
professionnel, leurs expériences ne présentent ni les mêmes besoins ni les mêmes attentes.
Quels sont les leviers incontournables de la personnalisation ?
Une action de masse non adaptée, même si elle répond à la stratégie de l’entreprise ne
produira pas les effets escomptés et ne créera pas ou peu de valeur ajoutée. Pour engager le
collaborateur, il est fondamental d’identifier ses besoins et les modalités d’apprentissage les
plus pertinents :
L’auto-positionnement :
Il est indispensable dans un premier temps de se positionner, à la fois pour mettre un curseur
sur ses compétences actuelles et pour se mettre en réflexion.
A l’aide d’outils adaptés pour chaque thématique, l’auto-positionnement permet au
collaborateur de réfléchir sur ses pratiques, d’identifier ses forces et ses axes de progrès. Cela
lui permettra de clarifier ses objectifs de formation et de s’engager dans son développement
de compétences.
A l’issue de la formation, il pourra constater objectivement sa progression.
Une adaptation au contexte et au métier et l’alignement avec les objectifs
Il n’est pas possible de dispenser avec la même efficacité et la même efficience une formation
si le contexte n’est pas intégré au parcours tant sur les thématiques que sur les modalités.
La compréhension des métiers, en écoutant les futurs apprenants et leurs managers est un
élément clé complémentaire pour comprendre l’environnement de travail des apprenants et
adapter au mieux les modalités d’apprentissage.
Un parcours apprenant spécifique et individualisé
Rien n’est plus frustrant que d’engager de l’énergie, du temps, des moyens financiers et de
constater que la parcours de formation n’est pas ou partiellement suivi par les apprenants.
C’est malheureusement trop souvent l’écueil des formations.
Faire vivre une expérience engageante et impactante, chaque parcours
de formation implique d’écrire un parcours apprenant pour maintenir
la relation tout au long du parcours.
L’objectif est de permettre un parcours « sans couture » en définissant les points de contact
clés qui vont permettre de maintenir l’engagement du collaborateur durant tout le parcours,
d’assurer un taux de complétion maximal et une participation active.
Une combinaison de modalités d’apprentissage pour développer, enrichir et renforcer
les compétences.
Nous n’avons pas les mêmes rythmes de travail, les mêmes facilités d’apprentissage, les
mêmes contraintes professionnelles ou encore personnelles.
C’est en combinant diverses modalités d’apprentissage que l’efficacité de la formation sera
optimale. Au plus les thématiques sont abordées avec différentes modalités, prismes et angles
de vue, au plus elles seront ancrées durablement.
Une mise en action des compétences dans son métier
La connaissance est l’une des composantes de l’apprentissage mais seule, elle ne développe
pas la compétence. Seule la mise en pratique permet l’acquisition des compétences. « Si on
ne fait pas, on n’apprend pas. »
Pour permettre une mise en actions des compétences dans son métier, la construction des
parcours de formation doivent permettre à l’apprenant de mettre en œuvre des compétences
apprises dans son métier. C’est l’une des composantes de la performance et de la
personnalisation.
Le dispositif de formation doit être alors connecté au métier. L’apprenant par
l’expérimentation, peut faire ainsi évoluer ses comportements et mesurer tous les bénéfices
d’une formation adaptée.
Un suivi personnalisé
Un suivi personnalisé tant sur le déroulement organisationnel que sur le développement des
compétences est indispensable pour maintenir l’engagement et obtenir des résultats probants.
Nous sommes aujourd’hui dans une société où les acteurs du numérique poussent à la
personnalisation.
Le suivi relationnel joue alors un rôle primordial, « je veux qu’on s’occupe de moi » !
Le meilleur moyen d’engager vos collaborateurs est de leur permettre de
développer leurs compétences et leur employabilité. Cela passe entre autres par la mise en place de parcours de formations adaptés, suivis et connectés à leur métier.
Alain Jocteur-Monrozier